C’est indiqué dans le traité sur le tai chi chuan. Cela signifie que nous devons de façon exclusive faire confiance à notre esprit et non à notre force. En pratiquant le tai chi chuan, tout le corps doit être détendu. Si nous pouvons éliminer même la plus légère maladresse qui crée des blocages dans nos tendons, nos os et nos vaisseaux sanguins et réduit notre liberté, alors nos mouvements seront légers, agiles, circulaires et spontanés. Certains se demandent comment on peut être fort sans utiliser la force. Les méridiens de notre corps sont comme des canaux (voies d’eau) sur la terre. Quand les canaux sont ouverts alors l’eau coule librement. Quand les méridiens sont ouverts alors le chi circule à travers eux. Si des raideurs bloquent les méridiens alors le chi et le sang seront entravés et nos mouvements ne seront pas agiles. Et, si on tire un seul de nos cheveux, tout notre corps en sera ébranlé. Si au contraire nous n’utilisons pas la force mais l’esprit alors là où ira l’esprit le chi suivra.
De cette façon, si le chi circule librement, pénétrant quotidiennement et sans interruption tous les passages de la totalité du corps alors après une longue pratique nous aurons accompli la véritable puissance interne.
C’est ce que le traité sur le Tai chi chuan veut dire par la dureté ne viendra que de la plus grande douceur.
Les bras de ceux qui maîtrisent le tai chi chuan sont comme de l’acier dissimulé dans du coton et sont extrêmement lourds. Quand ceux qui pratiquent un système externe utilisent la force cela se voit, mais quand ils ne l’appliquent pas ils sont légers et flottants. Il est évident que leur force est externe, une sorte d’énergie superficielle. La force des pratiquants externes est facilement manipulable et n’est pas digne d’éloge.